Despite being one of the pioneers to develop its pharma industry in Africa, Tunisia does not realize its full potential. A need is rising to accelerate the development of the industry and boost its competitiveness.
Local manufacturing is gaining market share and is expecting to cover 62% of the country’s need by 2023 (in value). Exports of local medicine doubled from 2013 and 2018 but should open up more to foreign markets with the ambition to reach 30% of local manufacturing by 2023. Three regions have been identified by the manufacturers and should be targeted collectively in markets where quality and image trump price: French speaking Africa, English speaking Africa and GCC.
To ensure growth, the local industry will need to move from generics to a range of biotechnology-derived products, which are the new focus of the sector. In this regard, the ecosystem is evolving, and a new Biotech Pole is planning the development of the first biotechnological drug made in Tunisia by 2020. It has been established as a response to the need of local and international companies to engage in research and innovation exchanges.
However, the multinationals are struggling and some of them have already left the market, which limits the access to innovation in the country. Companies are facing multiples factors: slow registration processes, especially for new molecules, huge pressure on price put in place by the authorities, devaluation and structural crisis of the Central Pharmacie (sole importer) and CNAM (national health insurance). In 2018, the compensation model – to subsidize the import drugs – have proved its limitations and the country suffered with a serious shortage of medicines.
In addition, the pharma industry continues to employ high skilled jobs (doctors, pharmacists, biologists…) but should prevent from a brain drain of young graduated.
To address all those challenges, a sectoral pact has been established in March 2019 by both the government and private sector to engage efforts on 10 reforms to be achieved in the 4 next years
Si la Tunisie a été l’une des pionnières du développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique, elle ne réalise pas aujourd’hui tout son potentiel. Il devient de plus en plus urgent d’accélérer le développement du secteur et de renforcer sa compétitivité. Mais comment ?
Du côté de la fabrication locale, les industriels gagnent des parts de marché et aspirent à satisfaire 62% des besoins du pays d’ici 2023 (en valeur). De même, les exportations de médicaments locaux ont plus que doublé de 2013 à 2018, et devraient davantage s’ouvrir aux marchés étrangers, avec l’ambition d’atteindre 30% de la fabrication locale d’ici 2023. Trois marchés à l’export ont été identifiés par les fabricants locaux pour être visés collectivement tout en mettant en avant la qualité et l’image du médicament tunisien : Afrique francophone, Afrique anglophone et les pays des Etats Arabes du Golfe.
Mais pour assurer sa croissance, l’industrie locale devra passer des génériques à une gamme de produits dérivés de la biotechnologie. Compte tenu de cette nouvelle priorité sectorielle, l’écosystème est en train d’évoluer et on note l’apparition d’un nouvel acteur de la biotechnologie qui planifie le développement du premier médicament biotechnologique fabriqué en Tunisie d’ici 2020. Ce dernier s’est établi pour répondre au besoin des entreprises locales et internationales de s’engager dans des échanges de recherche et d’innovation.
Cependant, les multinationales peinent à se développer sur le marché tunisien et certains laboratoires ont déjà quitté le marché, limitant ainsi l’accès à l’innovation dans le pays. Ces multinationales sont confrontées à de multiples défis : procédures d’enregistrement lentes, en particulier pour les nouvelles molécules, pression considérable sur les prix exercée par les autorités, dévaluation et crise structurelle de la Pharmacie Centrale de Tunisie (importateur exclusif) et du CNAM (assurance maladie nationale). En 2018, le modèle de compensation consistant à subventionner les médicaments importés a montré des limites et le pays a connu cette année (et pour la première fois) une pénurie de médicaments.
Par ailleurs, l’industrie pharmaceutique continue d’employer des talents hautement qualifiés (médecins, pharmaciens, biologistes, etc.) mais risque de voir l’accès aux talents se restreindre face à la fuite des cerveaux des jeunes.
Afin de relever tous ces défis, un pacte sectoriel a été établi en Mars 2019 par le gouvernement et le secteur privé afin de réaliser dix réformes au cours des quatre prochaines années.