“I wasn’t aware of the ample opportunities in e-health and I had never thought that I would pursue this path”, confesses Erij, a 16 year old schoolgirl and a proud finalist of « Girls in e-health » – a hackathon that I have recently organized where young girls pitched ideas and e-health projects revolving around the theme of infertility. It is with this ambitious spirit and clear outlook towards the future that Erij returns to school for the upcoming academic year.
Is this the case of all the teenagers her age? Not really, because when coding initiatives visit educational establishments, the female participation in these activities is quite fractional. This is yet illustrate how the interest in Tech fields is not properly fostered in the young women globally.
How do we reverse these tendencies? It is by inspiring, training and accompanying early in the curriculum to ensure a better orientation. Generally, this was achieved through “Girls in e-health”. Fundamentally, the opportunity to exchange ideas and opinions with these youngsters allowed me to formulate the three following conclusions.
- The career paths of tomorrow are evolving and they do not require the same competencies
Through this hackathon, many speakers were featured and, to the surprise of the participants, not all of them were necessarily healthcare professionals. Contrary to the current understanding, the healthcare field requires more diverse and complementary skill sets. Technology, regulatory changes, the global evolution of the healthcare sector, personalized medicine and patient-oriented models depend on interprofessional teams, which are already modifying today the competencies necessary for the practice of medicine as we know it.
The last World Economic Forum report confirms that 42% of the tasks currently undertaken by humans will be automated by year 2025. However, the 4th industrial revolution will lead to the emergence of new job categories 90% of which will require technological skills. Many predictive reports already identify novel jobs in the healthcare field, such as virtual hospital manager, synthetic organs designer, healthcare financial planners, vocal assistance content expert, and healthcare data “hacker”.
- Reducing the gender gap can reinforce diversity of innovations
Looking more closely, we see that around the world, about 30% of women are entrepreneurs (across all industries), 25% are Tech employees, 10% are developers and only 2% are at the origin of patented technological inventions. Having more women in Tech is desirable not only from a social standpoint, but also from an economic one. In many instances, entrepreneurs and startup founders seek to alleviate problems that they encounter personally. Thus, including more women in this sphere would translate into more diversity in terms of projects, creativity and innovation, which would enhance user experience.
- To truly innovate, it is better to propose an experience rather than a new product
Nowadays, coming up with a new product or service is no longer enough. In the Experience Economy, it’s all about innovating through the creation of new approaches that are more connected to the needs of clients. On the surface, this seemed to be a difficult concept to explain. However, it echoed profoundly with these young women of the digital age. They have, almost immediately, come up with project ideas where the patient was the central figure. This is reflected in the healthcare sector which is witnessing a real paradigm change where the focus was shifted from the effectiveness and quality of the product or service to the experience that could enhance the patient’s quality of life. As highlighted by an EU report, this does not apply only to the younger patients, but also to patients of all ages as long as the most suitable services and digitized channels are adapted to their expectations.
I leave you with the passionate words of one of our finalists when she smilingly said: “I have discovered new horizons and my life has taken an exciting turn knowing that I can mix two of my favorite fields – Biology and Gaming!”. Finally, I have to say that we all have a responsibility and a part to play in the development of this new generation, mainly to combat the stereotypes that plagued the inclusion of young girls and women in the fields of Tech and healthcare.
« Je n’avais pas conscience de l’ampleur des possibilités dans le e-health et je n’avais jamais pensé m’orienter dans cette voie, me confie Erij, collégienne de 16 ans et finaliste du « Girls in e-health » – un hackathon que j’ai récemment organisé ou des jeunes filles sont venus pitcher des idées de projets e-health sur le thème de l’infertilité. C’est dans cet état d’esprit ambitieux et clair voyant quant à son avenir qu’Erij entame sa rentrée scolaire.
Est-ce le cas de toutes les adolescentes de son âge ? Pas vraiment. Car si des groupes de coding font leur apparition dans les établissements scolaires, la participation des filles n’y représente qu’un petit pourcentage, qui en dit long… Elles sont encore peu à percevoir les opportunités et envisager une carrière Tech.
Comment inverser la tendance ? En inspirant, en formant et en accompagnant très tôt dans le cursus pour assurer une meilleure orientation. Dans la forme, c’est ce qui a été réalisé à travers cet évènement Girls in e-health. Dans le fond, les échanges et discussions avec ces jeunes m’ont amenée à partager trois aspects importants.
- Les métiers de demain évoluent et ne requièrent plus les mêmes compétences
Lors de ce hackathon, plusieurs intervenants se sont succédés et à la grande surprise des participantes, tous n’étaient pas forcement des professionnels de la santé. Contrairement aux idées reçues, la santé requiert de plus en plus des compétences aussi variées que complémentaires. La technologie, le changement des réglementations, l’évolution de la santé mondiale et des populations, la médecine personnalisée et les modèles orientés patients dépendent d’équipes interprofessionnelles qui, aujourd’hui, modifient déjà l’ensemble des compétences nécessaires à la pratique de la médecine.
Si le dernier rapport du Forum économique mondiale affirme que 42% des tâches effectuées actuellement par un humain seront automatisées d’ici 2025, la 4ème révolution industrielle fera émerger de nouvelles catégories d’emplois dont 90% nécessiteront des aptitudes en matière de technologies. Plusieurs rapports prédictifs identifient déjà l’apparition de nouveaux métiers dans le secteur de la santé tels que : manager d’hôpitaux virtuels, designer de thérapies en réalité virtuelle, spécialistes de chirurgies reconstructive et plastique en impression 3D, aiguilleur de drones médicaux, designer d’organes synthétiques, expert en planification des finances de la santé, spécialistes de contenus d’assistance vocale, ou encore « hacker » en données de santé.
- Réduire l’écart des genres peut renforcer la diversité des innovations
En regardant quelques chiffres de plus près, on s’aperçoit que dans le monde, environ 30% des femmes sont entrepreneurs (tout secteur confondu), 25% sont salariés dans la Tech, 10% sont développeurs et seulement 2% sont à l’origine d’inventions technologiques brevetées.
Avoir plus de femmes dans la Tech est souhaitable non seulement d’un point de vue sociétal, mais également d’un point de vue économique. Souvent les entrepreneurs et fondateurs de startups s’attaquent à des problématiques qu’ils rencontrent et qui les touchent eux-mêmes. L’inclusion des femmes se traduirait alors par une plus grande diversité de projets, de créativité et d’innovation permettant d’améliorer l’expérience des usagers. Ce qui m’amène directement à mon troisième point.
- Pour innover, mieux vaut proposer une expérience qu’un nouveau produit
De nos jours, proposer un nouveau produit ou service ne suffit plus. Dans l’économie de l’expérience, il s’agit d’innover en créant des approches plus connectées aux besoins des clients. Étrangement, ce qui pouvait sembler être compliqué à expliquer lors de ce hackathon s’est révélé être une évidence pour ces jeunes filles du digital. Elles ont tout de suite imaginé des idées de projets où le patient était au centre de la réflexion. Ceci est d’autant plus vrai dans le domaine de la santé qui subit un réel changement de paradigme en déplaçant le focus de l’efficacité et qualité du produit/service offert à l’expérience qui pourrait améliorer la qualité de vie du patient. Comme le souligne un rapport de l’Union Européenne, cela ne s’applique pas uniquement aux patients de la jeune génération mais aux patients de tout âge à condition de savoir adapter les canaux numériques et les services les plus appropriés à leurs attentes.
Que partager de plus ? si ce n’est l’expérience humaine quand j’entends l’une des finalistes dire en souriant : « je m’ouvre sur de nouveaux horizons et ma vie a pris un autre tournant en considérant la possibilité de mêler différentes disciplines – biologie et gaming ! ». Car au final, nous avons tous une responsabilité et un rôle à jouer dans le développement de la nouvelle génération, notamment pour renverser les stéréotypes d’inclusion des jeunes filles et femmes dans la Tech et la santé.